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La consultation

ayurvédique

 

- 1) Le temps et la confiance sont des alliés précieux !

 

La consultation ayurvédique ne se limite pas à un entretien de quelques minutes !

Selon le contexte du patient, elle peut durer plus d’une heure, parfois davantage si nécessaire….

 

 

                                                                 

                                                  Le thérapeute et le patient doivent être disponibles au

                                                   regard du temps mais également  sur le plan mental,                                                                  collaborer dans un climat  de confiance et de respect mutuel.

 

 

 

Le corps, les énergies et le mental sont le terrain d’expression des troubles de santé.

 

Pour établir un diagnostic valide, il faut prendre le temps de « lire Â» ce qui se manifeste.

 

Ecouter, questionner, analyser, comprendre, déduire sont les clés que doivent partager le thérapeute et son patient.

 

- Observer de manière juste les signes d’un symptôme,

- Comprendre, parfois déduire les causes de la maladie, son siège, son intensité, son      ancienneté, son évolution….,

- Envisager les éventuelles complications,

- En présence de causes multifactorielles, savoir dresser la priorité….,

 

Tels sont les premiers éléments qui jalonnent la consultation ayurvédique.

 

Dans toute forme de médecine, sans un diagnostic valide, quelle sera la pertinence d’un traitement ?

 

 

- 2) Le rôle du thérapeute :

 

La Médecine Ayurvédique a plus de 7000 ans de pratique !

 

Au cours du temps, la transmission du savoir de Maîtres à disciplines,

a forgé une solide expérience sur le rôle du thérapeute.

 

 

La Caraka-Samhita, section III, chapitre IV, (9,12) nous éclaire :

 

« Le praticien avisé sera en mesure d’obtenir tous les renseignements sur la maladie grâce à l’autorité ( c’est-à-dire la compétence ), la perception juste ( c'est-à-dire l’observation ) et la déduction. Après un examen approfondi et en tenant compte de tous les critères, il devra déterminer avec précision la nature de l’affection et envisager ensuite son traitement.

Le thérapeute qui connait tous ses devoirs et le genre de maladie qu’il a à traiter n’hésitera pas à prendre toutes les initiatives. Aucune hésitation n’étant désormais possible, il obtiendra naturellement les meilleurs résultats : c’est le succès assuré, découlant de l’absence de confusion !

Le véritable spécialiste qui possède la pleine conscience de la réalité doit pouvoir pénétrer au plus intime de l’être de son patient sinon, il ne réussira pas à soigner la maladie avec succès Â»

 

Exigence et rigueur morale pour le thérapeute doivent notamment irriguer le sens de l’éthique qu’il doit à son patient.

 

 

- 3) Le rôle du patient :

 

Le rôle du patient dans la consultation ayurvédique est fondamental.

 

Celui qui souffre a, bien évidemment , hâte de guérir.

 

Souvent, il vient consulter un thérapeute ayurvédique pour un problème de santé que les autres approches médicales n’ont pas réglé parfois depuis longtemps.

 

Le sens éthique d’un thérapeute ayurvédique se doit d’avertir que, selon la nature de la maladie, son ancienneté, son stade de développement, son intensité, la guérison partielle ou totale peut prendre du temps, parfois beaucoup de temps !

 

Trois éléments clés pour le rôle du patient :

 

Avant la consultation :

 

Objectif → identifier clairement les symptômes pour préparer la consultation :

 

Pendant la phase qui précède la consultation, le patient doit observer et noter tous les aspects de la manifestation du problème de santé et notamment :

 

  • L’ancienneté du problème de santé,

  • Les antécédents familiaux,

  • La nature du trouble ( à l’extérieur ou à l’intérieur du corps physique, dans les émotions, sur le plan psychologique…),  sa localisation, sa fréquence, la saison de survenance, les heures de manifestation ( du jour et de la nuit ), les activités qui le favorisent ( sports, activités, alimentation…),

  • Ce qui aggrave ou apaise le trouble de santé,

  • Les causes connues ou présumées,

  • Les traitements en cours.

 

La liste n’est, bien sûr, pas exhaustive….

 

 

Pendant la consultation :

 

Objectif → exposer clairement les symptômes pour guider le thérapeute :

 

Pendant la phase de consultation, le patient doit d’abord vaincre une part de timidité pour exposer sans retenue son problème de santé.

 

Ce n’est pas toujours facile face à un inconnu, le thérapeute le sait, l’Ayurveda apprend à cultiver patience et humilité….

 

Il doit aussi faire preuve d’ouverture d’esprit car, si c’est sa première consultation ayurvédique, il peut être surpris par les questions et les techniques d’investigation que le thérapeute ayurvédique met en Å“uvre pour conduire son diagnostic.

 

Enfin, il ne doit pas hésiter à poser des questions, le thérapeute n’est pas qu’un simple prescripteur de soins, il est d’abord un promoteur de vie.

 

A ce titre, il développe pendant l’examen une présence attentive dans son écoule, ses gestes et ses questions.

 

Il se préoccupe en priorité de l’être humain afin de le comprendre avant de se pencher sur la maladie.

 

 

Après la consultation :

 

Objectif → appliquer avec rigueur, patience et discrimination le traitement proposé :

 

Le postulat de départ est que le thérapeute ayurvédique n’impose jamais, il propose, conseille, accompagne, suggère, en s’appuyant sur une réalité objective.

 

Ainsi que l’évoque la Brihadaranyaka Upanishad V.4.5 :

 

« La volonté de l’homme détermine ses actes de même que ses actes déterminent ce qu’il deviendra Â»

 

Souvent, le plus difficile est de lutter contre les conditionnements « imprimés Â» dans le mental depuis longtemps.

 

Il faut composer avec son mental en permanence et lutter contre les habitudes de toutes sortes qu’elles soient alimentaires, comportementales, émotionnelles….

 

Les conditionnements de toutes natures sont souvent facteurs de maladies.

Décider en pleine conscience, avec rigueur et détermination, de rompre avec  ceux-ci pour maintenir ou retrouver la santé, est l’un des éléments clé de la voie du bonheur.

 

Chaque être humain y aspire et y a droit

 

L’Ayurveda, c’est la science de la vie dont la santé fait partie.

 


- 4) Le diagnostic ayurvédique :

 

Trois temps rythment le diagnostic ayurvédique :

 

- La phase d’écoute :

 

Objectif → Par une écoute attentive du patient,

le thérapeute ayurvédique prend la mesure du 

problème de santé qui lui est présenté:

 

Comme exposé précédemment, le rôle du patient

est fondamental.

 

- La phase de questionnement :

 

Objectif → Pour le thérapeute ayurvédique, l’objectif est double:

                 - Comprendre la constitution ayurvédique du patient, son ou ses doshas                                     dominants.

                 - Comprendre le dosha à l’origine du trouble de santé.

 

Le questionnement est un outil d’investigation d’une importance égale à l’examen général du patient.

 

Il est à noter ici qu’il est souvent opéré une grande confusion dans la vulgarisation grand public de la médecine ayurvédique.

 

Il ne suffit pas de remplir un questionnaire et de modifier ses habitudes alimentaires en fonction du dosha dominant suspecté par les conclusions du questionnaire afin de régler son problème de santé…..

 

Si la constitution ayurvédique est prise en compte, le traitement s’appuie principalement sur le dosha à l’origine du trouble. Celui-ci est parfois le dominant mais très souvent le secondaire voire le mineur.

 

Une stratégie alimentaire ou pire la prise de médicaments ne prenant pas en compte cette dimension du diagnostic ne peut que conduire, au mieux qu’à des désillusions….

 

 

- La phase d’examen :

 

Objectif → Pour le thérapeute, l’objectif est de valider par l’examen du patient les hypothèses qui se dégagent des phases d’écoute et de questionnement.

 

Ces trois phases forment un tout cohérent et indissociable.

 

Depuis son origine, l’Ayurveda a codifié des règles précises pour examiner un patient et guider le thérapeute sur le chemin du diagnostic afin de le conduire vers la délivrance d’une prescription juste.

 

Des livres anciens et notamment l’Ayurveda Saukhyam contiennent la synthèse de toutes ces pratiques, y compris celles provenant de textes antérieurs ayant disparu.

 

Les différentes étapes résultant de ces anciennes pratiques sont toujours d’actualité même si aujourd’hui, elles sont devenues plus concises et peuvent varier d’un thérapeute à l’autre.

 
Les huit points du diagnostic ayurvédique - Astha Pareeksha, sont les suivants:

 

L’examen des pouls ayurvédiques - Nadi Pareeksha :

 

 

 

                                                                             Outil de diagnostic majeur pour le thérapeute.

                                                                             Sa pratique est d’une grande complexité et

                                                                             doit valider l’ensemble des hypothèses

                                                                             résultant des autres points du diagnostic.

 

 

 

Examen de la langue -  Jihva Pareeksha 

 

      

                                                                              Outil de diagnostic également majeur pour

                                                                              le thérapeute.

                                                                              Couleur, forme, taille, texture, ses contours,

                                                                              les marques qu’elle contient sont notamment

                                                                              étudiées.

 

L’examen de la langue révèle une grande partie de ce qui ce passe dans le corps d’un patient.

Plus de 20 empreintes sur la langue donnent des indices sur le déséquilibre d’un dosha

et la localisation d’un problème de santé.

 

Examen de l’ouïe – Shabda Pareeksa : la nature des symptômes donne des indices précieux sur le dosha déséquilibré.

 

Examen de la bouche – Mukaya Pareeksha : forme, couleur, implantation des dents, gencives, présence d’aphtes, couleur des parois, inflammations des amygdales…..

 

Examen de la vue - Drusti Pareeksha : l’Ayurveda recense plus de 100 maladies pour la vue et les yeux.

 

Examen des yeux ( organe ) Nethra Pareeksha :

 

 

 

                                                                     Des indices peuvent révéler un dosha déséquilibré,

                                                                     de  l’acidité dans le corps, un problème au foie,

                                                                     une surconsommation de médicaments…..

 

 

Examen des urines - Mutra Pareeksha : observations réalisées à domicile par le patient pour confirmer les réponses au questionnaire.

 

Examen des selles - Malas Pareeksha : observations réalisées à domicile par le patient pour confirmer les réponses au questionnaire.

 

 

En Ayurveda, il existe un deuxième type d’examen appelé - Dasha Pareeksha.

 

Cet examen procède par l’observation de la morphologie générale de l’individu mais aussi par le toucher et l’analyse de la compréhension de la psychologie du patient.

 

Sont notamment examinés :

 

- Les proportions du corps,

- Le visage ( forme générale, sourcils, cils, lèvres, nez, rides…),

- Les ongles ( texture, forme, dureté….),

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Les doigts ( chaque doigt est en relation avec un organe….),

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- La peau,

- Les cheveux,

- La localisation des graisses,

- Le squelette ( mobilité générale des articulations, présence de scoliose, lordose, cyphose, alignement des hanches….).

 

C’est seulement à l’issue de ces trois phases de l’examen ayurvédique que le thérapeute se prononcera, s’il en a la certitude, sur le trouble de santé et ses causes présumées et qu’il proposera un traitement ayurvédique au patient.

Une prescription ayurvédique résulte rarement d’une consultation de quelques minutes…..

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