Choisir une alimentation adaptée au contexte du patient.

 

L’alimentation joue un rôle central en médecine ayurvédique, tant sur les plans préventif que curatif. 

 

Les scandales alimentaires à répétition dans notre monde contemporain sont légion et notre rapport à l’alimentation pose, déjà depuis de longues années, un problème majeur de santé publique.

 

Pour l’Ayurveda, une alimentation adaptée au contexte personnel est la base d’une bonne santé. 

Si les contraintes de la vie moderne sont parfois difficiles à contourner, choisir une alimentation favorable en pleine conscience demeure, par contre, de la responsabilité personnelle de tout à chacun. 

 

Depuis des millénaires, les sages de l’Inde ancienne l’ont compris. 

 

Deux citations pour éclairer notre propos : 

 

- Chandogya Upanishad VI.4.1 « Les aliments consommés se divisent en trois parties:

La partie brute est éliminée.

La partie intermédiaire se transforme en chair.

La partie subtile se transforme en esprit ».

 

- Chandogya Upanishad VI.4.2 « L’eau absorbée se divise en trois parties:

La partie brute est éliminée.

La partie intermédiaire se transforme en sang.

La partie subtile se transforme en force vitale » .

 

Selon l’adage « nous sommes et devenons ce que nous mangeons », la nature de ce que nous mangeons peut engendrer des troubles de santé non seulement sur le plan physique mais également sur le plan psychologique. 

Comme des émotions négatives peuvent également engendrer une digestion perturbée, une mauvaise assimilation et favoriser l’émergence de déséquilibres.

 

Pour l’Ayurveda, il ne suffit pas de choisir des aliments de qualité, fraichement cueillis, exempts de pesticides, de saison et cultivés dans la zone de consommation. 

Ceci est le strict minimum !

 

Bien d’autres cirières rentrent en ligne de compte et nous pouvons citer à titre d’exemple : 

- La constitution de la personne ( Vata, Pitta, Kapha ).

- Constitution simple ou double ?

- Son Dosha déséquilibré ?

- La nature du problème de santé ?

- Les saveurs favorables pour une personne donnée

 ( acide, sucrée, salé, astringente, piquante, amère ).

- Le climat du pays.

- La saison.

- Les heures favorables.

- L’association correcte des aliments entre eux.

- Le mode de cuisson et de préparation.

- Le bon choix et la bonne association des épices.

- Le bon dosage entre solide, liquide et vide.

- La conservation des aliments….

 

 A l ‘issue du bilan ayurvédique, le praticien donnera notamment des conseils en matière d’orientations alimentaires, sous forme de tableaux précis indiquant ce qui est favorable, neutre ou défavorable pour chaque type d’aliments et notamment : 

 

- Les légumes,

 

 

 

 

 

 

 

 

- Les fruits,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Les laitages,

- Les huiles,

 

 

 

 

- Les céréales,

 

 

 

 

 

- Les épices,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Les sucres,

- Les boissons,

- ainsi que des précisions sur ce qui relève des protéines animales.   

 

 Pour conclure, la Caraka samhita - texte majeur de l’Aurveda - nous éclaire en stipulant : 

« La nourriture qui entretient la vie des créatures vivantes peut détruire la vie elle-même si elle est consommée de manière inappropriée, alors que le poison qui ,par sa nature, détruit la vie peut se transformer en élixir s’il est administré correctement ».