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Les remèdes

ayurvédiques

 - 1) L’Ayurveda est d’abord une médecine préventive : 

 

L’Ayurveda développe depuis plus de 7000 ans un message tout à fait singulier sur l’art de vivre en bonne santé. Elle a donc une vue précise sur les moyens à mettre en Å“uvre pour y parvenir. 

 

Une citation de la caraka pour méditer :

Section I, chapitre XI, (56-63) : Â« La morale de l’histoire est élémentaire : si l’on aspire au bonheur, il convient d’enrayer la maladie par l’emploi de médecines, avant l’apparition de troubles ou, du tout du moins, dès les premiers symptômes Â».

 

Nous sommes confrontés à un paradoxe ! 

La consultation chez un médecin, quelle que soit son obédience, survient dans la très grande majorité des cas lorsque la maladie est déjà déclarée. 

Or, il serait tout à fait logique que les personnes en bonne santé soient au moins aussi nombreuses à consulter, à titre préventif,  afin d’éviter l’émergence d’un problème de santé. 

 

L’Ayurveda est une discipline médicale curative mais aussi et surtout préventive ! 

 

 - 2) la notion de maladies en Ayurveda : 

 

Quelques éléments de repère afin de comprendre le sens d’un traitement ayurvédique. 

 

Pour l’Ayurveda, la maladie se développe en 6 phases : 

 

Phase n°1 : Sanchaya : 

 

Cette phase se développe au stade de l’allaitement maternel quand les premières toxines se retrouvent dans l’intestin du nourrisson et du jeune enfant.

Stade mineur n’empêchant pas le développement normal de l’enfant si ses organes sensoriels fonctionnent normalement.      

 

 Phase n°2 : Prokopa : ( déséquilibre ) 

 

C’est la phase où les toxines s’accumulent dans l’organisme à l’endroit du siège principal d’un Dosha.

Des symptômes comme des irritations diverses, des boutons, de la constipation, de la fièvre, des rhumes,  etc.… surviennent.

Ils proviennent souvent du mode de vie et d’une alimentation inadaptée.

Stade mineur où La prise de préparations ayurvédiques n’est pas nécessaire.

Quelques remèdes domestiques simples peuvent suffire pour retrouver une situation normale. 

 

 Phase n°3 : Prasarana : ( déséquilibre )

 

C’est la phase où les toxines commencent à quitter le siège principal d’un Dosha et leur développement s’intensifie.

Ce stade est encore considéré comme un déséquilibre mais cela conduit l’individu aux portes de la maladie.

Les remèdes doivent s’adapter à l’ampleur du déséquilibre.

Des remèdes domestiques, une adaptation plus franche de son mode de vie, divers moyens de détoxification de l’organisme, un régime alimentaire plus strict peuvent encore permettre au patient de recouvrer la santé et lui éviter de rentrer dans la phase n°4.

 

Phase n°4: Sthana sam haraya : ( maladie ) 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans la médecine occidentale, c’est souvent le moment où les gros moyens sont utilisés pour établir un diagnostic, analyse d’urines et de  sang poussées, scanner, IRM, électrocardiogramme, biopsie….avec ses joies et ses peines….. 

 

Souvent à l’issue des examens, le symptôme est traité mais la cause profonde et réelle reste parfois une énigme ! 

 

En Ayurveda, une détoxification poussée, accompagnée de préparations ayurvédiques, une discipline alimentaire stricte, peuvent encore permettre au patient de lui éviter de tomber dans la phase n°5. 

 

A ce stade, motivation, détermination, rigueur et patience sont incontournables.      

 

Phase n°5: Vyakti : ( maladie )

 

C’est la seconde étape de la maladie.

 

Les toxines ayant migré du siège principal d’un dosha sont désormais installées dans les organes voisins et leur intensité s'accroît fortement. 

 

En médecine occidentale, c’est le moment de la chirurgie ( ablations d’organes, greffes…)et des traitements lourds ( chimiothérapie, radiothérapie, dialyse... ).

 

En Ayurveda, c’est le moment d’un traitement dans un hôpital spécialisé, principalement en Inde et au Sri Lanka où, sous le contrôle strict de médecins, est menée une cure complète de désintoxication de l’organisme, appelée le Pancha Karma. 

 

 Phase n°6: Bheda : ( étape irrécupérable ) 

 

C’est la dernière étape de la vie constituée par le processus naturel du vieillissement. 

 

Mais ce vieillissement est parfois prématuré par : 

 

-un stress émotionnel et mental constant,

- une alimentation inadaptée,

- une exposition à un climat défavorable,

- des travaux physiques et intellectuels trop intenses,

- des addictions diverses,

- L’anorexie,

- La boulimie,

- Etc.… 

 

qui peuvent amener, au fil du temps, l’individu à franchir successivement les étapes précédentes pour l’amener à la phase n°6 si rien n’est fait pour arrêter le processus d'évolution de la maladie. 

 

Mais, c’est malheureusement également le cas pour les maladies en phase terminale. 

 

L’éthique conduit à préciser ici que l’Ayurveda n’est pas une médecine « miraculeuse Â» et qu’elle ne pourra rien pour une personne trisomique ou une leucémie en phase terminale par exemple. 

 

 - 3) Le traitement ayurvédique. 

 

Commençons par un proverbe indien:

 

« Fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d’y rester Â».

 

L’arsenal des outils thérapeutiques à disposition du praticien est quasiment illimité mais repose sur au moins cinq éléments clés:

 

- La responsabilité personnelle : 

 

Dans la philosophie ayurvédique, chacun est responsable de ses actes en général et de sa santé en particulier.

Choisir son mode d’alimentation, ses comportements, sa manière de vivre et de penser sont d’abord des actes de liberté individuelle.

Le rôle du thérapeute ayurvédique n’est pas de juger. Il est là pour conseiller, accompagner et, fort de son expérience, souligner les conséquences de choix qui peuvent  avoir des effets néfastes sur le plan de la santé du patient qui lui témoigne sa confiance. 

 

 - Une personne unique, un traitement unique. 

 

Caraka Samhita, section I, chapitre XXV (45-47):

 

 Â« Ce que l’on considère comme salutaire ou sain, se résume à ce qui ne nuit pas au corps et se trouve en accord avec nos besoins, selon le tempérament de chacun Â».

 

La conduite d’un diagnostic et la mise au point d’un traitement reposent sur des règles précises,  fruits de l’expérience des Sages qui se transmettent cette science depuis plusieurs siècles.

 

Toutefois,  il n’existe pas en Ayurveda un protocole-type de soins applicable Ã  tout le monde.Pour chaque patient, il y a une réponse spécifique non transposable.  

 

- Renforcer le système immunitaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Choix et qualités nutritionnelles des aliments,

- Choix des épices,

- Hydratation efficace de l’organisme,

- Eviter les excès de toutes sortes ( physiques, émotionnels, cérébraux….),

- Trop manger,

- Les jeunes excessifs,

- Les frustrations diverses,

- Préparer un repas ou le consommer dans la colère,

- Etc.…

 

sont quelques exemples des éléments sur lesquels l’Ayurveda porte sa vigilance afin d’éviter un affaiblissement de l’organisme.

Ce dernier ouvrira la porte aux toxines qui donneront à terme naissance à un trouble de santé. 

 

- La prévention : 

 

Nous avons vu précédemment que l’Ayurveda est une médecine curative mais essentiellement préventive. Au-delà des choix efficients notamment sur les plans alimentaires et comportementaux, la philosophie ayurvédique permet à celui qui la pratique de mieux comprendre son corps, ses énergies et son mental.  

 

Au fil du temps cela lui permettra de mieux comprendre ce qui lui est favorable ou défavorable et de faire des choix de plus en plus efficients, afin d’éviter les situations qui lui sont négatives sur le plan de sa santé.

Choix alimentaires, environnementaux, existentiels, relationnels, d’activités, seront de plus en plus en harmonie avec la réalité profonde de sa personnalité. 

 

Cette harmonie est un atout majeur sur le plan de la santé mais plus globalement pour le rayonnement de celui qui a choisi cet art de vivre qu’est l’Ayurveda.  

 

- Les moyens mis en Å“uvre : 

 

Au cours des chapitres précédents, nous avons notamment examiné : 

 

- La constitution ayurvédique au travers de la notion de dosha,

- La notion de dosha déséquilibré,

- La conduite d’un diagnostic,

- Les différents stades de la maladie,

- Les axes prioritaires d’un traitement ayurvédique .

 

Toutes les données récoltées vont permettre au thérapeute de proposer un traitement ayurvédique. Mais avec quels moyens ? 

Ils sont nombreux et variés et notamment : 

 

- Des conseils sur l’alimentation en général:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Un guide pour le choix d’une alimentation adaptée au contexte du patient,

- Des recettes spécifiques pour certaines maladies,

- Des conseils généraux en matière d’hygiène corporelle,

- Des conseils particuliers en matière d’hygiène pour certaines maladies,

- Des suggestions d’adaptation pour la vie quotidienne,

- Des recommandations sur certaines activités,

- Quelques propositions d’automassage,

- La prescription de préparations ou remèdes ayurvédiques,

- La prescription de massages thérapeutiques ayurvédiques ( cf onglet suivant: Les                    massages  ayurvédiques )

- Etc.… 

 

Les thérapies ayurvédiques sont principalement classées en deux groupes, à savoir : 

 

- Réduire ( langhana ) souvent utilisé en priorité.

- Tonifier ( brimhana ).

 

Dans ce cadre, l’approche du traitement ayurvédique peut Ãªtre : 

- asséchante,

- huilante,

- échauffante,

- Astringente.

 

Elle dépendra à chaque fois du contexte personnel du patient et s’adaptera dans le temps en fonction de son  évolution. 

Les processus d’évolution en Ayurveda sont longs. 

 

En général une première prescription est donnée pour deux mois.   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A l’issue de cette période, un point sera fait sur l’évolution du patient et le besoin éventuel d’une adaptation de son traitement et des premières préconisations proposées notamment  dan le domaine alimentaire. 

 

Un dernier point important : 

L’Ayurveda est une approche complémentaire à toute forme de médecine conventionnelle. 

Un traitement Ayurvédique  ne se substitue jamais à des traitements médicaux en cours.

Les  propositions d’un praticien ayurvédique ne peuvent en aucun cas remplacer l’avis d’un médecin.

Par contre, il est recommandé en cours de traitement ayurvédique de consulter son médecin traitant afin de valider que les prescriptions en cours sont toujours d’actualité au regard de l’évolution du patient.

En effet, l’évolution favorable d’un problème de santé par la voie ayurvédique peut nécessiter une adaptation d’une autre prescription notamment pour la réduire ce qui, pour le patient , est toujours le gage d’un meilleur confort de vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est la première étape de la maladie.

 

Les toxines ont migré du siège principal d’un dosha et commencent à contaminer les organes voisins. 

 

Préserver l’immunité et renforcer les défenses naturelles de l’organisme constituent les cibles prioritaires pour l’Ayurveda.

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